D’un goût exquis

D’un goût exquis

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Mise en scène et chorégraphie : Fabrice Ramalingom
d’après Un goût exquis (essai de pédesthétique) d’Antoine Pickels  collection ah ! Éditions cercle d’art 2006
Interprétation : Mikel Aristegui, Lorenzo Dallai, Matthieu Doze, Jo Heyvaert, Viktor Morris
Assistant, dramaturge et sonographe : Matthieu Doze
Lumière : Maryse Gautier
Scénographie et costumes : Thierry Grapotte
Régies : Romain de Lagarde et Christophe Goutes
Textes écrits par :  Mikel Aristegui, Lorenzo Dallai, Matthieu Doze, Jo Heyvaert, Viktor Morris, Antoine Pickels, Fabrice Ramalingom
Production : R.A.M.a
Coproductions : Uzès Danse – Centre de développement chorégraphique / La Ménagerie de Verre / Théâtre de Nîmes
Avec le soutien de Montpellier Danse et de la Fondation BNP Paribas (accueil en résidence à L’Agora, cité internationale de la danse) 

Lorsque j’ai lu Un goût exquis (essai de pédesthétique) en 2007, je me suis trouvé intimement persuadé qu’il serait salubre d’adapter cet essai pour la scène. C’est à du théâtre que je pensais, mais cette idée n’aura en définitive soulevé d’enthousiasme chez aucun de ceux à qui je l’ai soumise.

Des années plus tard, je me suis décidé à m’atteler à cette tâche, sans vraiment savoir alors ce qui allait advenir. Le travail a commencé en 2010 par deux sessions qui ont rassemblé quatre interprètes et Antoine Pickels.

En 2013, c’est une équipe partiellement renouvelée qui a été formée, composée de trois danseurs, un comédien, et un traducteur/surtitreur de l’Opéra de la Monnaie à Bruxelles rencontré au cours d’une transmission de ma pièce Postural : études en Belgique.

Cinq interprètes capables de revendiquer en scène leur homosexualité non pas comme une fin mais comme un prisme, réunis autour d’une partition commune : l’Essai de pédesthétique (et texte culte) d’Antoine Pickels, où le refus de l’identité homosexuelle ouvre à la revendication d’une attitude pédé au monde.

A partir de l’idée que cette pédesthétique “pourrait être le fondement d’une pensée active qui ne cède, ni au repli du communautarisme, ni aux reniements de l’intégration, D’Un goût exquis cherche à incarner et jouer avec les concepts à l’œuvre dans le texte. Tous les moyens sont bons : la danse croise ainsi le théâtre, la lumière, le son, et une conférence vient tantôt convoquer l’histoire, dialoguer au présent avec le plateau, ou interroger des perspectives. Si l’actualité plutôt brûlante aujourd’hui (mais ne l’est elle pas toujours plus ou moins?) apporte plus d’eau à notre moulin que nous n’en attendions, nous en prenons acte, nous en amusons, en essayant pour autant de ne pas nous appesantir dessus.

Spectacle à la première personne, la mise en scène joue au chantier comme caisse de résonance (s’agit-il d’une traduction de ce fameux camp ? mot anglo-saxon demeuré à peu près aussi intraduisible que l’est le portugais saudade), forme qui revêt aussi ici un caractère métaphorique de l’idée du devenir pédé développée par Pickels dans son essai.

Plusieurs trames s’enchevêtrent pour nourrir les formes développées sur scène, sans littéralité absolue vis à vis du texte, à travers et par-delà les figures archétypales, les formules cinglantes, les slogans, les fantômes…

Un(e) geste pédesthétique donc, en territoire poétique et politique, mais en aucun cas une pièce destinée aux seuls pédés. Dans le meilleur des cas sûrement, une approche kaleïdescopique convaincante des problématiques soulevées par Pickels passées à la moulinette de cette espèce de cabaret porté par nos existences.

Fabrice Ramalingom

 

    / Calendrier

    juin 2013

  • 16 juin / Festival Uzès Danse 2013
  • avril 2014

  • 1 et 2 avril / La Ménagerie de Verre dans le cadre du festival Etrange Cargo
  • juin 2014

  • 18 juin / Festival Uzès Danse
  • février 2015

  • 26 et 27 février / Théâtre de Nîmes - Le Périscope
  • juin 2015

  • 19 juin / Festival Uzès Danse
/ Vidéo
/ Photos
/ Presse Les Inrocks - 4 juin 2014 Têtu - 1er avril 2014 Premiere.fr - 1er avril 2014 Toute la culture - 1er avril 2014 Le Monde - 31 mars 2014